C’est formel, l’Afrique est le berceau de l’humanité. Cependant, affirme le Pr Bob Bobutaka Bateko, l’Africain doit quitter son berceau pour atteindre sa phase de maturation humaine devant favoriser sa prise en charge responsable dans le grand rendez-vous du donner et du recevoir.
A la suite des illustres « Africanologues », Bob Bobutaka vient de mettre sur la place publique le résultat de ses recherches à travers son énième livre intitulé « Egyptologie, Africanologie et Mémoirologie. Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, Molefi Kete Asante, Ama Mazama et Kalala Omotunde ». Comme signe du destin, l’ouvrage de 424 pages est paru le 11 janvier aux Editions universitaires européennes alors qu’en 2023, Cheikh Anta Diop allait avoir 100 ans. Le résumé de l’ouvrage étrenne cet état de fait, rappelant, par ailleurs, l’apport riche et déterminant d’autres africanologues cités péremptoirement dans le titre du livre.
« La célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop (1923-2023) constitue le facteur essentiel de la mémoirologie africanologique. Cet égyptologue a réussi à participer au réveil de l’Africain de son état de l’hibernation depuis la fin de la civilisation pharaonique. Aussi, le patriarche Théophile Obenga, le colistier de Cheikh Anta Diop, est la mémoire vivante et interactive de l’égyptologie dont le premier colloque va totaliser le cinquantenaire l’an prochain (1974-2024). Les africanologues Molefi Kété Asante, Ama Mazama et Kalala Omotunde occupent une place de choix dans la pérennisation des études africaines », souligne le Pr Bob bobutaka dans le résumé.
C’est à dessein qu'il qualifie le Pr Théophile Obenga de patriarche et de colistier du grand Cheikh Anta Diop qui œuvra pour le réveil de la conscience africaine sur la place de l’Africain dans le monde. Egyptologue, linguiste, historien et philosophe, cette sommité du Congo Brazzaville dirige Ankh, une revue d’égyptologie et des civilisations africaines, éditée à Paris, avec, entre autres, des préoccupations scientifiques pour explorer les différentes voies de recherche initiées ou renouvelées par Cheikh Anta Diop, dans une perspective épistémologique replaçant l'Égypte ancienne dans ce qu'il considère comme son « cadre naturel africain » et comme l'une des « civilisations négro-africaines anciennes ».
Dans la suite du résumé de l’ouvrage, le Pr Bob Bobutaka postule : « Les deux Congo, la France et les Etats-Unis se trouvent au centre de la construction des schèmes sur l’Egyptologie qui est une branche de l’africanologie et que celle-ci est la téléologie de la mémoirologie. L’os de Lebombo, l’os d’Ishangho, la civilisation pharaonique, les pyramides en Nubie (Soudan), la muraille de Grand Zimbabwe, la cartographie de la traite négrière sont mis en exergue. La guéguerre entre l’eurocentrisme et l’afrocentrisme doit évoluer pour la quête de l’équilibre de rationalité afin de construire une histoire responsable et vraie pour l’humanité ». Pour d'amples informations sur la disponibilité du livre, en voici le lien Url : https://www.exlibris.ch/fr/livres/livres-francais/bob-bobutaka-bateko/eg...
D’après l’auteur, cette œuvre de l’esprit rend hommage aux Prs Mubabinge Bilolo wa Kaluka, Jonas Shamuana Mabenga, Georges Mpay Kemboly, Henri Mova Sakanyi, Émile Bongeli Yeikeo Ya Ato et Jean-Richard Kambayi Bwatshia pour leurs passions aux études africaines. Théoricien en mémoirologie, Bob Bobutaka Bateko est professeur à l’Institut supérieur de statistique de Kinshasa, à l’Université de Kinshasa, à l’Université pédagogique nationale, à l’Université officielle de MbujiMayi, etc. Il collabore avec l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte.