Le gouvernement congolais, à travers le projet CAB-CIT, l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) et la Banque mondiale viennent de doter l’Université Marien-Ngouabi, précisément l’École nationale supérieure Polytechnique (ENSP), d’un outil d’enseignement et de recherche technologique dans le secteur des télécommunications et des TIC
Le Projet universitaire d’innovation en télécommunications et services (PUITS) : c’est ainsi que s’appelle le centre inauguré ce matin dans l’enceinte de l’ENSP, au cours d’une cérémonie patronnée par le ministre en charge des Télécommunications et des Postes, Thierry Moungalla, en présence du recteur de l’Université Marien-Ngouabi, de la représentante de la Banque mondiale au Congo, des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et du Directeur général de l’ARPCE.
Initié par l’ARPCE, le PUITS se veut une plateforme d’échange entre l’université et le monde professionnel, mais aussi un centre d’incubation pour les étudiants de l’Université Marien-Ngouabi dans les secteurs des télécommunications et des TIC. Le projet financé par la Banque mondiale, avec l’appui de l’ARPCE, a été conduit par le projet CAB-CIT pour environ 186 millions de FCFA.
« Cet ensemble qui constitue une plateforme numérique moderne, permettra à l’université de disposer d’un outil d’enseignement et de recherche technologique, aux étudiants de jouir d’un cadre d’étude confortable et équipé d’un accès Internet, aux professionnels de profiter d’un cadre de renforcement des capacités du personnel technique », a déclaré le coordonnateur du projet CAB-CIT, Luc Missidimbazi.
Le PUITS est un ensemble d’infrastructures partant d’un bâtiment de plusieurs pièces avec des outils de travail modernes. Pour l’essentiel, c’est environ 12 places assises pour les cours, un bureau moderne pour enseignant, un vidéoprojecteur haute définition et 3D et un tableau interactif moderne installé dans la salle de cours. La salle multimédia compte 18 postes pour étudiants avec écrans plats connectés entre eux à la salle serveur avec un accès à Internet via la fibre optique. Les étudiants toucheront du doigt les technologies modernes, grâce au laboratoire de télécommunications, avec plusieurs plateaux dont on peut noter une baie contenant un tiroir fibre optique, des routeurs et des switches Cisco…
L’Université Marien-Ngouabi connectée à la Fibre optique
Grâce à ce projet, l’Université Marien-Ngouabi est désormais connectée au très haut débit grâce à l’implication de Congo Télécom, l’opérateur public des télécommunications. Un débit de 100 mégabits a été attribué à l’université et une couverture Internet sur l’ensemble du site, grâce notamment au point wifi installé dans les paillotes de PUITS. À l’inauguration du site, des étudiants ont pu grâce à leur ordinateur portable, se connecter au très haut débit avec plaisir. Dans la salle de cours, des étudiants ont expérimenté le e-learning avec des débits Internet satisfaisants.
Le PUITS est le fruit d’un accord signé en mai 2013 entre l’ARPCE et l’Université Marien-Ngouabi, en vue de permettre aux étudiants et élèves finalistes en master de télécommunications, de participer aux différents projets dans le secteur des TIC et télécommunications. Pour concrétiser ce projet qui a permis depuis trois ans à l’ARPCE de recevoir en stage des étudiants de l’ENSP, le PUITS, dont les travaux ont été lancés le 21 août 2013, a ainsi vu le jour. « C’est un sentiment de satisfaction pour la réalisation d’un important projet pour la jeunesse estudiantine, les chercheurs et les apprenants qui s’engagent dans des formations de haut niveau. Un cadre de travail qui est conforme à ce qui est attendu au 21e siècle dans tous pays qui se veulent émergents », a souligné Thierry Moungalla.
La plateforme dont un accord de gestion a été signé le même jour entre l’ARPCE et l’Université Marien-Ngouabi, permettra assurément, d’étancher la soif de toute une génération de Congolais en qui concerne la formation dans le secteur des TIC et de les amener à faire face aux exigences d’un marché de l’emploi de plus en plus compétitif. « À travers ce programme et d’autres initiatives à venir, nous aspirons à réduire progressivement le déficit en ressources humaines congolaises qualifiées que l’on observe dans le secteur des TIC au Congo », a souligné Yves Castanou, directeur général de l’ARPCE.
Pour le recteur de l’Université Marien-Ngouabi, le professeur Armand Moyikoua, « l’aboutissement de ce projet est interprété comme un pas de plus dans la matérialisation de l’ouverture irréversible de notre université vers le monde du travail, en vue d’optimiser ses ressources et de répondre plus efficacement aux besoins de la société ».