En plus du désenclavement des localités congolaises, le lancement du premier satellite dans l’espace offre plusieurs opportunités notamment le transfert de technologies et la création d’emplois, les deux ayant une incidence positive sur le trésor public.
La RDC a véritablement pris l’option de se développer sur le plan de la communication afin de maintenir son leadership dans ce secteur. C’est ce qui justifie l’obstination des autorités à placer le pays sur orbite en lui dotant son propre satellite. Ce qui apparaissait hier comme une vue d’esprit est en train de prendre corps aujourd’hui comme en témoigne la présentation le mardi 23 juin de la maquette du tout premier satellite congolais des télécommunications. C’est le vice-premier ministre en charge des Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’Information et de la communication (PT-NTIC) qui a présidé la cérémonie y afférente en présence notamment du Manager de la société chinoise « China Great Wall industry Corporation » et de l’ADG du Réseau National des Télécommunications par Satellite (RENATELSAT). A en croire le ministre Thomas Luhaka, toutes les études de faisabilité en rapport avec le projet sont déjà achevées et validées. Il ne reste plus qu’à conclure les accords de financement avant de lancer officiellement le projet.
En attendant, la RDC peut se targuer d’être le troisième pays en Afrique à tenter cette expérience après le Nigeria et l’Egypte qui disposent de leurs propres satellites. Pour l’officiel congolais, le pays pourra tirer d’énormes avantages de ce projet à commencer par son désenclavement sur le plan communicationnel. Cette voie, a-t-il indiqué, va assurer et fournir les services publics des télécommunications, spécialement dans les régions à faible densité de la population. Si tout se passe bien, il est probable que la RDC se dote de son propre satellite d’ici trois ans, ce qui la rendra autonome sur le plan de la communication. Toutefois, pour y arriver, il faudrait notamment envisager un mixage de deux options : la fibre optique dans les zones d’accès facile et les satellites dans les zones d’accès difficile. Car, a-t-il ajouté, dans un pays immense comme la RDC, vaste de par sa superficie avec ses zones inaccessibles ne pouvant permettre le déploiement de la fibre optique, il faut impérativement recourir à un second moyen qui n’est autre que la voie satellitaire pour arroser tout l’espace.
Hormis cela, a-t- il indiqué, le satellite permettra la sécurisation des frontières, facilitera la création d' emplois, augmentera les recettes du trésor public etc.