Qhubeka, «aller de l’avant» en zouou, a été créée en 2007 en Afrique du Sud et elle est la toute première formation africaine à se lancer dans le mythique Tour de France, débuté samedi dernier.
Départ en trombe pour des objectifs appuyés, Daniel Teklehaimanot a pris le maillot à pois, jeudi 9 juillet à la 6e étape, soit, dans le jargon du Tour de France, la troisième place du classement montagne. Tandis que deux trois autres coureurs ont fini parmi les 50 premiers.
Le jeune Érythréen vient de marquer l’Histoire dans l’une des étapes les plus dures du circuit. "Jamais je n'oublierai cette journée. Je vis un rêve avec ce maillot prestigieux. Tout se bouscule dans ma tête. Ce n'est pas seulement un grand moment pour moi, c'est un grand moment pour l'Afrique toute entière" , a confié l’athlète à la chaîne RMC Sport. L’ambition de l’équipe est bien sûr d’aller loin, mais, dans un objectif plus vaste pour ce sport que les médias appellent «le géant endormi de l’Afrique».
Qhubeka veut développer une culture du cyclisme sur le continent où le potentiel est évident mais les accès à batailler : le manque de routes pavées s’érige comme un mur contre l’entraînement tandis que le prix d’un vélo dépasse bien souvent celui d’une voiture. Encourager les Africains à suivre les courses et attirer les sponsors sont les clés de la réussite. Pour Doug Ryder, leader de la formation, «il est temps de prouver que non, le cyclisme n’est pas un sport européen, mais bien mondial». L’équipe compte 22 coureurs, dont 13 Africains, mais seuls 7 cyclistes participent à la Grande Boucle : Merhawi Kudus (Érythrée) Daniel Teklehaymanot (Érythrée) Jacques Janse van Rensburg (Afrique du Sud) Reinardt Janse van Rensburg (Afrique du Sud) Louis Meintjes (Afrique du Sud) Youcef Reguigui (Algérie) (remplaçant) Natnael Berhane (Érythrée) – remplaçant