Un nombre égal de satisfactions a été dénombré sur les vingt étudiants de la première promotion qui ont défendu leurs travaux quitte à statuer sur les aléas naturels et la gestion des risques affections telles qu’Ebola, la lèpre, la peste, la tuberculose, la trypanosomiase, l’onchocercose, le paludisme et la rougeole.
La publication des résultats avait sanctionné la fin des défenses des mémoires de fin de master en « Ecologie des Maladies Infectieuses Aléas naturels et Gestion des Risques » organisée en deux jours les 8 et 9 juillet à la Halle de la Gombe. Vingt mémoires ont été présentés par la première promotion du programme d’études organisé par l’Université de Kinshasa (Unikin) en collaboration avec l’Université de Franche-Comté de Besançon (UFC), en partenariat avec l’Ambassade de France. Ce, pour le compte de l’année académique 2014-2015.
L’organisation du master suscité après constat de toutes les problématiques liées à l’émergence et la réémergence des maladies infectieuses dont la plupart constituent d’importants problèmes de santé publique en RDC, a pour ambition d’apporter une réponse efficace sur terrain. Les médecins chefs de zone et les médecins provinciaux pourront se servir des données et des perspectives soulevées par chacun des apprenants question de soulager un tant soit peu la misère de la population confrontée aux maladies infectieuses et leurs aléas naturels. Responsable pédagogique du master, le Pr. Didier Bompangue, a souligné que le mode habituel et traditionnel de gestion des problématiques de santé essentiellement axé sur la prise en charge médicale a de plus en plus montré ses limites. Dès lors, l’intégration d’une approche plus globale et environnementale à la compréhension de ses phénomènes est censée permettre l’obtention de résultats plus probants. Ainsi, les innovations apportées faites d’association des approches de géographie de la santé, l’évaluation des risques naturels, l’analyse des aléas et des facteurs de vulnérabilités devraient rendre plus efficiente la lutte contre ces maladies et avoir des impacts plus directs sur le vécu sanitaire de la population. À l’expert de souligner ici que cette approche multidisciplinaire permet « une anticipation des conséquences morbides ou létales des phénomènes émergents ou réémergents comme la maladie à Virus Ebola. Et par-delà, devraient contribuer à améliorer la résilience des systèmes de gestion, des populations et des territoires exposés à ces risques complexes ».
Solutions opérationnelles
Par ailleurs, suite aux travaux présentés, des solutions opérationnelles immédiates pourront être aussi apportées à certains problèmes tels que ceux en rapport avec les accidents de la voie publique. De quoi mettre sur pied une politique de prévention de la mortalité routière. Sur le plan de la recherche, les premières hypothèses émises mènent à la compréhension de la persistance de certaines maladies tenues pour des fléaux anciens, à l’instar de la trypanosomiase, la lèpre, le choléra, etc., et seront à même de contribuer à la trouvaille de nouvelles solutions.
Le Master d’Ecologie des Maladies Infectieuses en RDC s’est inspiré des objectifs et du mode de fonctionnement du Master ECoS de l’UFC. Il a pour genèse la première réunion scientifique tenue à Besançon en marge de la soutenance de thèse du Dr Didier Bompangue le 23 octobre 2009. Ladite réunion préliminaire a donné lieu à la signature, le 1er juin 2010, d’un premier accord cadre de collaboration scientifique et culturelle entre l’Unikin et l’UFC représentées respectivement par les Pr. Jean Berchmans Labana Lasay’abar et Claude Conde. Puis, s’est constitué le premier comité de pilotage du projet pour la mise en place du Master Ecologie et Contrôle des Maladies en RDC entre le laboratoire Chrono-environnement de l’UFC, et la Faculté de Médecine de l’Unikin, le 03 juin 2013 à Besançon.