La lutte contre le diabète fait l’objet d’une nouvelle approche chez les chercheurs italiens. Un espoir pour une pandémie en expansion en Afrique.
Pour le moment les molécules qui existent pour soigner le diabète sont assez efficaces, mais seulement dans la maîtrise d’une maladie qui ne se soigne toujours pas. L’apport d’insuline sous forme injectable ou de comprimés est la forme de lutte la plus répandue et la plus connue. Le malade est astreint à ces prises ou à ces injections suivant la prescription du médecin. Un suivi strict est ensuite conseillé, en même temps qu’une alimentation pauvre en calorie, en sucre et en matière grasse.
La nouvelle approche d’une équipe de chercheurs italiens ne repose pas sur une médication nouvelle, mais sur la prévention. En effet, affirment les scientifiques dans une étude parue lundi dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, il est désormais possible d’établir cinq années à l’avance qu’une personne va développer l’une ou l’autre forme de diabètes. Et cela par la seule lecture de paramètres nouveaux jamais utilisés. L’étude a été conduite par le Dr Giorgio Sesti, président de la Société italienne de diabétologie et des chercheurs de l’université de Tor Vergata à Rome.
Le test est très économique, rapide et efficace, assurent-ils. Il repose sur le procédé connu sous le nom de Courbe glycémique. Jusqu’ici, la communauté scientifique savait déterminer les facteurs de risque et les tranches de populations pouvant devenir diabétiques : obésité, inactivité, hérédité etc… Mais il s’agissait d’une probabilité à laquelle peuvent échapper des individus suivant des mécanismes qui font que même en temps de grippe, par exemple, des personnes peuvent tomber malades et d’autres pas.
Il serait tentant de conclure que prévenir cinq années à l’avance de la survenue d’une maladie n’équivaut pas à la soigner. Ce serait oublier qu’en cinq ans toute personne ainsi avisée peut mettre le temps à profit pour adopter des mesures d’hygiène et alimentaires que le commun des malades ne découvrent ou n’appliquent que lorsque la maladie est déjà dans l’organisme. En cinq ans, un individu peut échapper au diabète, s’il se prend en main ou se fait aider par un médecin. Et cela d’autant plus que l’approche italienne vise aussi bien les groupes à risque que les personnes saines, courant le risque de développer la maladie sans le savoir.