Le gynécologue congolais, Denis Mukwege, a défendu sa thèse de doctorat, le 24 septembre, à l’amphithéâtre Henri-La Fontaine de l'Université libre de Bruxelles (ULB).
À l’issue de cette soutenance publique, le gynécologue congolais a obtenu le grade de docteur en sciences médicales et devient également professeur à l’ULB. Son travail scientifique, défendu devant une grande assistance, est intitulé « Étiologie, classification et traitement des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l'est de la RDC ». Il détaille les protocoles à appliquer en fonction des cas cliniques. Il s’agit notamment d’une nouvelle technique peu invasive développée avec son promoteur de thèse à l'ULB, le Pr Guy-Bernard Cadière. Elle consiste à réimplanter l'uretère par laparoscopie, une opération qui permet l'examen de l'intérieur de l'abdomen. Les fistules obstétricales liées notamment aux accouchements prolongés ne sont plus un problème dans les pays développés et leurs traitements sont rarement pratiqués.
Pour le Dr Mukwege, l'objectif de sa thèse est de transmettre le savoir et le savoir-faire. Pour développer une réponse médicale à la fistule obstétricale, le médecin congolais préconise de commencer par établir des règles. « Si la fistule obstétricale n'existe plus en Europe et aux États-Unis, c'est possible de l'éradiquer aussi en Afrique et en Asie. Je crois que c'est une question de volonté politique », a-t-il expliqué.