Alors que son contrat avec la sélection nationale du Congo prend fin officiellement le 5 décembre prochain, les rumeurs annoncent déjà l’éventuel "retour" de Claude le Roy au Cameroun. En attendant, quel bilan laisse-t-il après deux ans passés avec les Diables rouges ?
De l'avis des spécialistes, le bilan de Claude le Roy présente des points positifs et négatifs. Il est cet entraîneur qui a eu le courage de rajeunir l’équipe en se débarrassant des vieux joueurs. C’est avec ce groupe de jeunes inexpérimentés qu’il a permi au public congolais de retrouver le sourire avec la Coupe d’Afrique à laquelle le pays n'avait plus participé pendant 15 ans. A l'actif du Français, le fait d'avoir sorti le Congo de sa descente aux enfers pour le faire figurer parmi le top dix des meilleures nations africaines soit 47 ème au classement Fifa.
Au moment où il va peut-être rendre son tablier, les Diables rouges sont encore sur deux fronts : Eliminatoires Can Gabon 2017 et Coupe du monde Russie 2018. Grâce aussi à la diplomatie de Claude le Roy, le Congo s'est adjugé Thievy Bifouma, Christopher Mafoumbi, Baudry Marvin et Gérard Mbacka, dans les rangs de son équipe nationale A. Au niveau local, il a pu injecter des jeunes joueurs comme Moïse Nkounkou, Durel Avounou et autres. Ce qui a permis assurément au Congo de reconquérir sa crédibilité.
L'envers de la médaille ?
A coté de ces points positifs, il y a bien sur un côté négatif et des chagrins. Claude le Roy n’a pu être médaillé aux Jeux africains de Brazzaville 2015 et n’a, non plus disputé les demi-finales de la Can Guinée 2015 et la finale du chan 2014 en Afrique du Sud. On l'accuse de choix tactiques douteux alors que les Diables rouges avaient les arguments nécessaires pour aller encore plus loin dans ces compétions. Il faut aussi souligner que pendant ses deux ans de règne avec les Diables rouges, la défense congolaise a été le point faible avec une série interminable d’adaptation pour certains joueurs à des postes inhabituels alors que des joueurs attitrés existaient.
En outre, il est resté inexorable dans sa façon de faire. Le cas récent concerne les derniers matchs des préliminaires de la Coupe du monde Russie 2018 disputés contre l’Ethiopie. En match aller la défense congolaise prend 2 buts en 10 minutes. Curieusement la même défense est reconduite au match retour répétant la même copie du match aller pendant que les joueurs de poste défensifs tels que Maël Lepicier (en forme avec son club en Belgique) et Maurice Mobio étaient sur le banc de touche. Des remplacements tardifs, manque de collaboration franche avec les
techniciens congolais du staff voir les dirigeants de la Fédération sont soulignés.
Avec un tel bilan, Claude le Roy mérite-t-il une fois de plus la confiance des dirigeants sportifs congolais ? Où faudra-t-il recourir à un autre entraineur expatrié ?
Eux seuls répondront à ces interrogations. Par ailleurs, en attendant la fin officielle de son contrat le 5 décembre, France 24 a annoncé le 19 novembre dans sa page de sport de la matinée l’éventuel retour de Claude le Roy pour le Cameroun pays où il s’était révélé. Pour cela, il faut rappeler qu’après la déconvenue du Cameroun à la Coupe du monde Brésil 2014, plusieurs spécialistes du football et anciens joueurs du Cameroun, à l’instar de Roger Mila avaient souhaité que les dirigeants sportifs du pays fassent revenir le technicien Français après une belle aventure passée avec les Lions indomptable de1985- 1988. Le « sorcier blanc » y a remporté la CAN-1988 et a ensuite guidé les Lions Indomptables au Mondial-1998 en France, à l’épopée de Patrick Mboma et Samuel Eto’o Fils et autres.
En définitive, si le départ du sorcier blanc est avéré, son successeur aura non seulement la mission de continuer le travail avec l’équipe qui est déjà là, mais aussi avec celle de poursuivre la détection des jeunes talents congolais au niveau national et de ceux évoluant dans les différents championnats européens.