Des experts en formation pour quantifier les arbres

Lundi, Décembre 9, 2013 - 12:50

Un groupe d’experts sont en formation pour apprendre l’utilisation d’un outil mathématique appelé équation allométrique. Ce groupe d’experts devrait constituer la base opérationnelle des personnes pouvant effectuer des évaluations de quantité de carbone à l’échelle du Congo dans le cadre du processus Redd+ (réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière)

Différents acteurs du REDD+ (instituts de recherche, universités, chercheurs de la République démocratique du Congo) participent, du 9 au 13 novembre à Brazzaville, à un atelier technique sur les équations allométriques, qui constituent une des thématiques émergentes du processus REDD+, en cours de mise en place en République du Congo.

« Lorsque vous estimez la biomasse et le carbone dans une forêt, le meilleur moyen serait de couper la forêt et de tout peser ; comme on ne peut pas le faire, on mesure les arbres à la base du tronc et avec cette mesure, on utilise un outil mathématique appelé équation allométrique, capable de dire combien il y a de biomasse, quel est le poids de l’arbre, ce qu’il contient en carbone, en minéraux, etc. », a expliqué un chercheur, développeur des équations allométriques.

À terme, ces chercheurs, d’un côté, ceux qui savent mener les inventaires et, de l’autre, ceux qui savent utiliser cet outil mathématique, seront réunis pour estimer le stock de carbone à l’échelle du Congo.

« Le sujet n’est pas nouveau pour le Congo qui a une bonne expérience en matière de gestion durable des forêts. Brazzaville, la capitale, est devenue le laboratoire d’expérimentation et de mise en œuvre de la gestion durable des forêts en zone tropicale », a rappelé le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Michel Elenga, en ouvrant l’atelier.

Dans son allocution, il a indiqué que la recherche forestière congolaise avait déjà développé une série d’équations allométriques spécifiques aux peuplements d’eucalyptus. Ceci a permis de mettre en place pour la première fois la technique de clonage de l’eucalyptus à Pointe-Noire.

Cette initiative doit être poursuivie, a-t-il souligné, en développant d’autres équations allométriques pour une meilleure quantification de la biomasse et du carbone des forêts naturelles tropicales denses.

Pour rappel, depuis 2008, la République du Congo s’est engagée dans le processus REDD+, pour non seulement contribuer à l’atténuation du climat global, mais aussi, et surtout, pour tirer les avantages financiers du carbone forestier et des autres services environnementaux, et promouvoir les activités alternatives à la déforestation et à la dégradation forestière non planifiées ou illégales.

Nancy France Loutoumba
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : Les chercheurs concernés par ce rendez-vous scientifique (© Adiac). Photo 2 : Michel Elenga ouvrant les travaux de l’atelier (© Adiac).