Joseph Kabila a présidé ce lundi 8 juillet la cérémonie d’inauguration de la station d’atterrage de la fibre optique à Muanda (Bas-Congo) en présence de plusieurs personnalités du pays et des membres du gouvernement.
Après moult atermoiements, la RDC vient de se connecter officiellement au réseau du consortium Wacs (West africain submarin cable system). La cérémonie inaugurale de la station d’atterrage de la fibre optique de Muanda a eu lieu ce jeudi 8 juillet en présence de plusieurs personnalités du pays et des membres du gouvernement. Le Chef de l’Etat qui a effectué le déplacement de la cité balnéaire de Muanda a procédé personnellement au lancement officiel de ce point d’atterrage équipé de matériels d’Alcatel répondant aux normes de connectivité à haut débit. C’est dans une ambiance particulière que s’est déroulée cette manifestation qui marque l’entrée de la RDC dans l’ère de la connectivité permanente et de l’économie numérique. L’occasion était belle pour le ministre de Poste, télécommunication, nouvelles technologies de l’Information et de la communication (PT-NTIC), de louer les efforts consentis par le Chef de l’Etat au nom de la révolution de la modernité. Tryphon Kin-Kiey Mulumba a également salué l’accompagnement de l’œuvre, surtout dans sa phase terminale par les ingénieurs d’Alcatel qui, après plusieurs essaies techniques, en ont certifié la conformité.
Par son accès à la planète Web, comme l’a indiqué Kin-Kiey Mulumba, la RDC peut aujourd’hui rejoindre les usagers de la téléphonie mobile à travers le monde estimés à plus de 5 milliards. Un pas de géant qui pourra booster l’image souvent écornée du pays, a t-il ajouté. De son côté, l’Administrateur directeur général de Société congolaise des postes et des télécommunications (SCPT) a salué l’implication personnelle du Chef de l’Etat dans le dénouement de ce projet qui, a-t-il déclaré, marque la renaissance de ce grand opérateur public. Il est acquis que la SCPT s’occupera de la gestion et de l’exploitation de la fibre optique étant entendu qu’elle présente un meilleur profil technique adapté au besoin. Toutefois, comme l’a précisé le ministre de PT-NTIC, un mécanisme de gestion impliquant le gouvernement et la SCPT sera mis en place dans l’intérêt bien compris des usagers et des opérateurs privés. Déjà la veille, le ministre avait reconnu, au détour d’une réunion avec les opérateurs du secteur, que la SCPT dispose de la qualification technique requise en dépit du problème de financement qu’elle connaît pour la maintenance.
Notons que la construction et l’équipement de la station d’atterrage a coûté 60 millions de dollars au trésor public et que son réseau va s’étendre sur 40 000 km à travers le pays. A ce sujet, il est à signaler que la deuxième phase d’implantation du réseau est déjà à pied d’œuvre et part de Kinshasa à Kasumbalesa dans le Katanga en passant par les provinces du Bandundu et les deux Kasaï.