Différentes contributions devront enrichir les documents en préparation liés à l’achat carbone avec la Banque mondiale, qui sont attendus d’ici à fin février. L’institution bancaire a mis en place le fond carbone forestier. Cette information pourrait susciter l’amélioration du programme REDD+ (réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière)
Le comité de pilotage du REDD+ du Congo a organisé le 18 janvier à Brazzaville, une consultation nationale avec les délégués des ministères et les conseillers à la présidence sur l’achat carbone au Congo. Cette sensibilisation se poursuivra avec la société civile, qui sera fortement impliquée.
Selon le coordonnateur du projet, Georges Claver Boudzanga, le Congo est l’un des pays les plus riches de la planète en termes de forêts par tête d’habitant (6ha/ha), dépassant largement le potentiel de l’Indonésie, du Brésil et de la République démocratique du Congo. Un autre indicateur est que le Congo est considéré comme le champion du monde en matière d’aménagement forestier durable. « Ce sont des acquis qui permettent au Congo d’avoir une place de choix et de bénéficier des avantages internationaux », s’est ragaillardi Georges Claver Boudzanga.
Il a insisté sur la valorisation de cet acquis dont regorge le Congo afin d’attirer l’attention de la Norvège. Ce pays donateur devrait se rendre compte que dans le cadre de la gestion durable, le Congo contribue énormément à l’atténuation du climat mondial. « Nous faisons des efforts qui devraient être accompagnés de financements internationaux », a renchéri le coordonnateur du projet REDD+
En effet, le fonds carbone n’a prévu que 5 places. Or 2 places sont déjà acquises par l’Indonésie et le Costa Rica. Reste 3 places pour 10 pays en lice, et pas les moindres, dont la République du Congo. De ce qui est du projet lié à l’achat carbone, la zone pilote est celle des départements de la Likouala et de la Sangha. Il sera mis en œuvre par la société CIB (Congolaise d’industrie et de bois). 22,5 millions d'ha sont couverts de forêts et 5 millions d'ha sont aménagés.
Des documents à produire, il s’agit d’une première sur une note d’idée de programme. Les premiers éléments vont être soumis au fonds carbone de manière à apporter des argumentaires sur les capacités du Congo à réduire les émissions de carbone et à augmenter ses stocks de carbone forestier à travers la séquestration. Ainsi sur la base des commentaires recueillis par des évaluateurs, le second document portera la touche finale et donnera le quitus au gouvernement du Congo pour aller vers un contrat d’achat carbone du fonds carbone mis en place par la BM.