Deux ans après la COP 21 de Paris, le président français Emmanuel Macron a convié ses pairs à un nouveau sommet sur le climat pour redynamiser l'accord de Paris après le retrait des Etats-Unis. L'Afrique attend toujours les 100 milliards de dollars promis.
100 milliards d'ici à 2020. Ce fut l'engagement pris par les Etats du Nord en 2015, pour éviter que le réchauffement de la planète ne dépasse 2 degrés durant ce siècle, pour financer la transition et aider les pays pauvres à s'adapter au réchauffement climatique. Deux ans plus tard, 170 pays sur 190 ont ratifié l'Accord de Paris. Mais les engagements restent faibles pour influer la hausse des émissions de gaz à effet de serre.
Si la dynamique est faible, quelques initiatives positives ont été créées. C'est le cas d'une alliance de vingt pays, dont la France, le Royaume Uni, le Canada, etc, pour sortir du charbon. Les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en 2017, les Etats ont du mal à concilier croissance et énergies vertes. Et l'objectif de 100 milliards d'euros à rassembler pour 2020 est encore loin d'être atteint. Pour l'heure, seulement 25 milliards ont été recueillis, selon plusieurs ONG.
L'Objectif d'Emmanuel Macron, c'est de prouver l'utilité de "son sommet". Compte tenu de l'urgence, il doit mobiliser des fonds publics et financiers. L'enjeu pour le président français, c'est d'inciter les grandes banques et les entreprises à réorienter leurs capitaux dans une économie verte.
Pour le président de l'organisation WWF, " c'est en mettant le climat au cœur des marchés financiers que l'on arrivera à changer les choses. Les ONG restent vigilantes, pour éviter une simple "façade verte" d'entreprises.
Compte tenu du retrait des Etats-Unis qui avaient promis 3 milliards de dollars, il faudrait trouver d'autres solutions. Mais d'autres voix américaines se feront entendre lors de ce sommet, notamment celles de villes et d'entreprises américaines. Le président français a mis en garde son homologue américain Donald Trump sur sa "responsabilité", rappelant que "le seuil de l'irréversible a été franchi"
Emmanuel Macron doit trouver de nouveaux moyens de financement pour assurer l'équilibre de la planète. Le milliardaire américain, Bill Gates a déclaré : "Macron a le leadership contre le changement climatique''.
"Paris a l'ambition d'être la capitale de la finance verte", a déclaré le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot.