Disparition : Stephen Hawking tire sa révérence

Mercredi, Mars 14, 2018 - 12:00

Sans doute l’un des plus grands cosmologistes de notre temps et l’un des plus brillants physiciens depuis Einstein, le successeur de Newton, spécialiste des trous noirs,  vient de quitter ce monde le 14 mars, à l’âge de 76 ans, à Cambridge, dans le Royaume-Uni.

Né en 1942 et paralysé par une maladie dégénérative depuis les années 1960, cloué dans un fauteuil et s’exprimant grâce à un ordinateur, Stephen Hawking a consacré sa vie à percer les secrets de l’univers et à rendre populaire l’astrophysique au point d’en devenir une super star. Fils d’un grand biologiste, il s’est pris de passion pour la mathématique avant de tomber plus tard dans la physique. Durant son vingtième anniversaire, il apprend qu’il souffre d’une maladie paralysante, la sclérose latérale ou maladie de charot. Les médecins ne lui donnent que deux ans à vivre. Ne sachant pas s’il pourra finir son doctorat, il plonge dans une dépression et en sortira grâce à sa rencontre avec une étudiante en linguistique, Jane Wilde, qui deviendra sa première épouse en 1965. De cette union qui durera trente ans, naquiret trois enfants. Il épouse en secondes noces Elaine Mason dont il se sépara au bout de onze ans, en 2006.

Son corps décline sévèrement en 1974. Stephen Hawking est incapable de se nourrir et se lever de son lit de lui-même. En 1985, il perd l’usage de sa parole après avoir subi une trachéotomie à la suite d’une pneumonie mais son esprit reste intact malgré la dégénération physique. Son but était devenu simple : « comprendre complètement l’univers, le pourquoi de son état et de son existence ». Il développa, en 1970, l’idée que les trous noirs ne se contentaient pas d’observer toute matière et lumière qui gravitaient à leur proximité mais émettent aussi un rayonnement.

Il est le premier à parvenir à toucher du doigt le Graal des physiciens : conciliant les deux grandes théories d’Einstein, à savoir la relativité générale pour l’infiniment grand et la mécanique quantique pour l’infiniment plus petit. À 32 ans, il devient le plus jeune membre de la Royal Society, équivalent britannique de l’Académie des sciences et en 1980, il obtient la chaire de professeur lusacien de mathématique à l’université de Cambridge, un poste occupé avant lui par Isaac Newton. Il le quittera en 2009, frappé par la limite d’âge.

Le théoricien publie, en 1988, « Une brève du temps » afin d’exprimer au grand public les grands principes de la cosmologique, du bing bang à la théorie des cordes. Cet ouvrage de vulgarisation connaîtra un immense succès sans précèdent en s’écoulant à plus de neuf millions d’exemplaires. Formidable communicant, capable d’effectuer un vol en apesanteur malgré son handicap, il se prête au jeu avec un plaisir et un grand humour, un des rares à jouer son propre rôle dans ses séries télévisées comme ; « Star treck », « The big bang theory », et « The Simpson ». La dernière apparition de Stephen Hawking date d’il y a un an, lors d’une conférence à Hong Kong par hologramme devant des centaines de personnes, en soutenant que la réponse aux multiples crises environnementales « viendra de la science et de la technologie ». Stephen Hawking meurt jour pour jour trois cents ans après le décès du célèbre Galilée.

 

 

Karim Yunduka, stagiaire
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