Brèves High-Tech

Journée de la femme digitale 2018

Les femmes s’emploient à révolutionner le monde grâce au digital

La Journée de la femme digitale (JFD) est un rendez-vous annuel célébrant l’innovation au féminin. Elle a pour ambition d'inspirer et d'encourager les femmes à oser innover et entreprendre, à l'occasion d'une rencontre annuelle.

Cette année, sa sixième édition aura lieu le 17 avril à Paris, en France, avec pour thème « For a better world, le temps de l'action ». La thématique "invite chacun et chacune à se montrer acteur et actrice pour créer un monde meilleur grâce au digital".

Concentré de rencontres, de partages de savoirs et d'expériences, la JFD valorise la synergie des talents et la prise d'initiatives de femmes et d'hommes d'aujourd'hui.  Articulée autour de trois moments forts : inspirer, resauter, expérimenter, cette édition mettra en avant les grandes idées et innovations qui mèneront vers un monde meilleur.

Plus de quarante intervenants (entrepreneures, grands groupes, institutionnels...), qui réfléchissent au monde de demain, viendront partager leur verbe d'action et témoigner de leurs expériences. Intelligence artificielle, éducation, diversité, entrepreneuriat, innovation​... seront autant de thèmes abordés par les intervenants. Parallèlement, les visiteurs pourront networker et découvrir les dernières innovations. La compagnie de télécommunication Orange y présentera notamment la technologie Li-fi, le réseau par la lumière.

Réseaux sociaux

Facebook, 1 500 messages privés subtilisés

L’application de piratage des données « This Is Your Digital Life », en association avec Cambridge Analytique, a réussi à avoir accès aux messages privés des abonnés.

Le piratage fait suite au récent scandale concernant la récupération de données de plusieurs comptes d’utilisateurs de Facebook à leur insu, par la start-up Cambridge Analytica. Ce dernier subtilise les données de dizaines de millions d’usagers et celles de leurs amis grâce à un questionnaire.

Cette pratique n’affecte pas seulement les données des profils, mais aussi des messages privés. Faites donc attention à des applications, en lien avec Facebook, qui vous demandent de répondre à des questions à caractère personnel.

Réseaux sociaux et moteurs de recherche : que font-ils de vos données ?

Chaque jour dans le monde, des millions de personnes transmettent des informations sur un site internet : numéro de carte bancaire, nom, adresse, âge, données de navigation, heures de connexion… La quantité de données personnelles renseignées sur internet dépasse l’imagination, soulève des interrogations sur l’utilisation des données collectées sur internet, notamment que font ces deux outils des données personnelles collectées?

Les moteurs de recherche

Toutes les données concernant les recherches, la géolocalisation ou les sites consultés, à l'instar de Google, Yahoo ou Bing (Microsoft), les principaux moteurs de recherche sont intégrés au sein de géants d'internet qui proposent de nombreux autres services aux internautes. À travers eux, les groupes recueillent des données supplémentaires qui, croisées avec celles tirées du moteur de recherche, dressent un profil encore plus précis de l'internaute. Vous n'avez pas besoin de dire à Google votre âge ou votre sexe, ils peuvent le déterminer grâce à une multitude d'autres facteurs.

Tout comme les réseaux sociaux, leurs revenus proviennent en grande partie de la publicité. Ils ne vendent pas de données mais l'accès à un consommateur aux caractéristiques très précises, dans le cas de Google, toutes les recherches et les contenus visionnés sur YouTube, sa filiale. Google a même longtemps exploité le contenu des messages électroniques pour les internautes ayant un compte Gmail, avant de renoncer publiquement, en juin dernier. Ce qu'ils partagent : ils ouvrent leurs portes aux développeurs et aux applications, comme les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux

Ce qu'un utilisateur écrit, sur sa page Facebook, par exemple, ou ailleurs sur le réseau social, toutes les photos ou vidéos qu'il poste, tous les "J'aime" sur lesquels il clique, tout ce qu'il partage, tout ce qu'il consulte, l'identité des utilisateurs avec lesquels il interagit, ou sa géolocalisation. Il en va de même avec Instagram et WhatsApp, filiales de Facebook, Snapchat ou Twitter, même si la palette est moindre sur ces plates-formes. Si l'utilisateur l'y autorise, Facebook peut aussi aller chercher des informations sur les sites internet qu'il consulte tout en étant connecter au réseau social.

Dans le cas de Facebook, la partie publique, c'est-à-dire toute la page pour certains, uniquement le nom, prénom et la photo, pour d'autres, ne nécessite pas d'autorisation de l'utilisateur. En revanche, l'utilisation du reste requiert, elle, le consentement de l'intéressé. Seules les données bancaires ou de paiement, que détient Facebook, sont hors limites. Une fois que les données sont recueillies par ces applications, elles échappent à Facebook ou aux autres réseaux sociaux.

Twitter, lui, vend des tweets, où plutôt l'accès à un moteur de recherche interne pour balayer tous les messages postés sur une période donnée. Ce qu'ils partagent : l'immense majorité des réseaux sociaux ouvre leurs portes aux développeurs externes, qui créent des applications nourries, pour tout ou partie, de l'exploitation des données des utilisateurs de ces réseaux.

Ya-t-il des limites ?

Aux Etats-Unis, il n'existe quasiment aucune loi protégeant l'utilisation des données provenant des réseaux sociaux ou des moteurs de recherche. L'autorité de régulation, la Fédéral trade commission, veille cependant et a déjà sanctionné Facebook dès 2011 pour sa gestion des données personnelles. Elle a également conclu un accord avec Google en 2013 pour des pratiques anti-concurrentielles.

En Europe, il existe des limites sur l'utilisation des données, notamment pour tout ce qui concerne les informations ayant trait à la santé, mais la jurisprudence est encore quasiment inexistante sur ces sujets.

En Afrique, à part la demande d’accès à de données personnelles de leurs citoyens à Facebook par certains gouvernants de tiers pays du continent, le continent ne s’est jamais réellement prononcé sur la question de la protection des données personnelles. Cette attitude met en péril les utilisateurs africains de ce réseau social, qui souvent banalisent les conditions d’utilisation et les clauses de confidentialité, lorsqu’ils créent leurs comptent.

Si les acteurs africains ne prennent pas en compte sérieusement l’utilisation massive des données des citoyens par les grands commerçants du Big data, un jour ces données récupérées seront utilisées à des fins cupides. En plus, les Africains sont plus consommateurs que producteurs dans la chaîne de l’économie numérique, ils doivent donc se préparer juridiquement à affronter les Géants lorsque leurs données personnelles seront usées illégalement.

 

Durly Emilia Gankama
Jeudi, Avril 12, 2018 - 12:15
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