La situation socioéconomique et financière du moment invite à un diagnostic en profondeur afin d’en évaluer les causes, les analyser objectivement et projeter les meilleures options possibles à prendre pour améliorer la gouvernance de la finance publique et relever les défis actuels. L’engagement pris par le nouvel argentier de restaurer la crédibilité économique et financière par une maîtrise des dépenses et de l’endettement du pays est ambitieux.
La clé pour gagner un tel pari réside dans la mise en œuvre de la réforme fiscale sans laquelle maximiser les revenus et accroître les capacités du Trésor public ne sera qu’une simple vue de l’esprit. La mobilisation des ressources financières devenant une priorité absolue du moment pour la réalisation des projets porteurs de croissance et à fort impact social pour les populations, gérer de manière transparente, rigoureuse et avec parcimonie les deniers publics doit être la règle à observer par ceux qui en ont la charge et la mission.
Dans un contexte de reprise économique prometteuse,le diagnostic dont il est question ici servira également de base pour élaborer des politiques ajustées et des plans d’action soutenus. L’objectif étant de mieux recentrer les dépenses de l’Etat en évitant les choix hasardeux d’investissements sans retour qui obèrent les finances de l’Etat.
Parvenir à cette fin implique tout à la fois un changement de logiciel mental, mais aussi et surtout un renforcement des mécanismes de contrôle pour briser les circuits mafieux à travers une lutte acharnée contre le détournement de fonds à l’origine des arrêts des chantiers quand bien même la totalité des financements sont décaissés.
Autant dire que le nouveau gardien du portefeuille public a du pain sur la planche.