En matière de redressement des grands équilibres socioéconomiques, pour un pays, le miracle n’existe que dans la façon dont ses dirigeants, au travers de choix courageux, suscitent l’adhésion du monde du travail et de l’ensemble des citoyens à en accompagner la mise en œuvre jusqu’au bout. En fonction de la situation du moment, et en dépit des sacrifices qu’elles imposent à tous, de telles options seront toujours opportunes si au bout de l’effort collectif le succès est palpable.
Les douze derniers mois, chacun en convient, ont été difficiles pour le Congo dans presque tous les domaines. Les nombreux mouvements de grève enregistrés dans la plupart des structures administratives publiques et privées témoignent surtout de l’ampleur de la demande sociale et du risque de déstabilisation qu’elle suggère à court ou moyen termes en l’absence de réponses adéquates.
Interpellé à plusieurs reprises par le Parlement à l’occasion des séances de questions orales avec débat, le gouvernement sait qu’en dépit d’une majorité suffisante à l’Assemblée nationale et au Sénat, sa mission première est de traduire dans les faits les engagements contenus dans le projet de société du président de la République. Et c’est bien à l’égard de la population congolaise que l’exécutif doit mesurer à quel point son action est salutaire ou non.
Nous entrons de plain-pied dans la nouvelle année 2025. Elle hérite les problèmes non résolus de l’exercice passé. Certains de ces problèmes étant connus de longue date, œuvrer à les résoudre vaut mieux qu’en dresser l’inventaire de façon répétée. A titre d’exemple, dans nombre de localités de l’hinterland l’approvisionnement en eau et en électricité s’améliore, tandis que sur ce plan, en dépit de leur statut de capitales politique et économique, Brazzaville et Pointe-Noire ne s’en sortent pas toujours mieux.
Ultime consolation : malgré ce tableau contrasté, les annonces de relance économique émanant des plus hautes autorités nationales laissent penser qu’au cours des douze prochains mois, les changements significatifs seront apportés à la marche de la nation vers de meilleurs lendemains. Croisons les doigts !