Le sous-sol congolais est riche en substances minérales qui demeurent peu explorées. En dépit des indices de gisements d’or, de diamant, de potasse, de métaux de base, de fer, de grès bitumineux et autres à usage industriel répertoriés par des études préliminaires et des recherches menées pendant des années, ce secteur se cherche encore.
Les mines participent encore trop faiblement à l’économie nationale alors que le secteur a connu, selon un état des lieux des institutions internationales, des épisodes d'exploitation quasi industrielle dans les années 1970 et 1980. L'important développement de l'exploitation pétrolière pendant les dernières décennies ayant mobilisé toutes les attentions a probablement contribué à reléguer les mines au second plan d’où sa faible participation à l’économie.
Se donner aujourd’hui toutes les chances de valoriser l’important potentiel minier du pays requiert la mise en place d’un cadre légal adapté, mais aussi et surtout la formation des agents, techniciens et cadres aux métiers des mines. Cela, en raison du fait que l’exploitation minière est un domaine très complexe et qu’il n’est pas donné à n’importe quel opérateur économique national de s’y engager sans risques. Le cas de Sapro Mayoko en est un exemple parmi d’autres.
Pour favoriser la gestion rationnelle de ces ressources, le gouvernement a entrepris la réalisation, entre 2011 et 2015, de la cartographie géologique du pays. Malheureusement, ce projet qui se fixait pour objectif de définir les ressources disponibles et identifier les investissements n’a jusque-là pas permis l’émergence de ce secteur porteur de croissance et de capitaux.
A l’heure où diversifier la base économique est l’option indispensable pour asseoir une économie forte et résiliente, il est plus que temps qu’une plus grande attention y soit portée.