Le développement du football féminin reste un vaste chantier en Afrique et au Congo. La Confédération africaine de football(CAF) dispose désormais d’ un plan pour faire bouger les lignes. Elle contraint tous les clubs participant à ses compétitions interclubs de posséder une équipe dames engagée dans les compétitions locales . C’est la condition sine qua non pour l’octroi des licences aux clubs.
Conjuguer le football au féminin ne revient pas à pénaliser les équipes masculines, mais constitue bien au contraire un levier pour accompagner une transformation nécessaire et répondre aux besoins de rendre ce sport beaucoup plus attractif . Ce défi commence progressivement à prendre forme sur le continent au vu des dernières statistiques de la CAF.
N’ayant pas anticipé avant que cette recommandation devienne une obligation, le Congo dont le football féminin peine à retrouver sa place d’antan, a encore des marches à gravir pour s’arrimer à la nouvelle donne. Pour le moment, l’équipe des Diables noirs est la seule de la ligue 1 à posséder une section féminine qui porte son nom. Les autres grands clubs congolais réticents à l’idée d’investir chez les filles, sont contraints de signer des accords de partenariat avec un autre club qui gère une équipe féminine sous peine d’être interdits de participation aux joutes continentales.
Les partenariats ne sont pas une mauvais en soi . Encore faut-il que les exigences de la CAF appliquées à la lettre. Ce qui est vrai, les clubs congolais auront beaucoup à gagner en créant des sections féminines qui porteront leur propre identité, surtout si les résultats sportifs sont à la hauteur des attentes . La mise en place de cette politique va donner une autre dimension au football féminin en rendant les compétitions compétitives et attrayantes. Il faut oser !