Selon une étude menée conjointement par McAfee Labs, filiale d'Intel Security, et le centre de cybercriminalité européen d'Europol (EC3), une étude sur le facteur psychologique joue un rôle important dans la réussite des attaques informatiques.
Intérrogé par l’AFP, le directeur technique d’Intel Security explique combien « notre rapport conjoint avec EC3 a montré que le facteur humain est toujours le point faible en matière de cybersécurité ». Puis d’ajouter, « les entreprises de tous les secteurs industriels, toutes les tailles et toutes les régions du monde sont en danger en raison du facteur social ».
Le responsable d’Intel Security insiste sur l’importance pour les utilisateurs des nouvelles technologies de comprendre que « les cybercriminels s'avèrent souvent être de bons psychologues et que le facteur humain est souvent utilisé comme un point d'entrée pour les cyberattaques". En effet, les pirates jouent souvent sur la séduction, le respect de l'autorité, le conformisme social et le besoin de retourner une faveur. Ils comptent également sur la loyauté ou la peur de rater une opportunité précise l’Agence France Presse.
Le chiffre 445 milliards de dollars représente à ce jour le montant global de la cybercriminalité. Les entreprises se doivent d’éduquer leurs salariés sur les léviers d’influence des cybercriminalités. Selon l’Agence, alors que des deux tiers des courriels envoyés dans le monde sont des spams destinés à extorquer de l'information ou de l'argent, à la fin 2014, McAfee Labs a identifié 30 millions d'adresses web suspectes, « une augmentation spectaculaire » attribuée au recours à des adresses web (URL) courtes ou de hameçonnage.
Au grand dam des utilisateurs, ces URL sont souvent falsifiées afin de cacher la véritable destination du lien et utilisées dans les courriels pour tromper les employés, au final victime après avoir cliqué sur un lien frauduleux.