Sur les trois modules de couverture nationale en télécommunication de la République du Congo, le projet Central African Backbone (CAB) est le plus avancé
Le ministre des Postes et Télécommunications, Thierry Moungalla, a fait part de la satisfaction du gouvernement, à l’occasion de la réunion du comité de pilotage du projet, le 18 décembre. Il a félicité les membres de l’équipe pour l’ampleur du travail accompli par le volet national de ce projet sous-régional.
« Je félicite votre dextérité à conduire les différents projets et le travail de l’ensemble des agents du projet CAB [...]. Mais vous êtes sur la partie la plus simple. Nous attendons donc le lancement des travaux et l’inauguration », a Thierry Moungalla.
Reconnaissant la complexité du projet, il a exprimé l’impatience du gouvernement et de la Banque mondiale, qui, ayant augmenté les crédits alloués au CAB, veulent voir des résultats palpables. Le gouvernement attend les travaux de génie civil, et parallèlement ou consécutivement, la pose de la fibre sur le tronçon qui sera retenu par le projet CAB.
« Nous souhaitons qu’une fois les études, les prérequis, les préalables acquis, l’année 2014, qui est pour nous une année décisive, corresponde à la mise en service effective de la fibre optique. Il est bien entendu pour le gouvernement comme pour la Banque mondiale que nous puissions toucher du doigt la mise en œuvre matérielle de la fibre optique sous-régionale », a-t-il insisté.
L’interconnexion se fait attendre
Pour rappel, le troisième module du projet de couverture nationale en télécommunication concerne l’interconnexion de notre pays avec les pays voisins de la sous-région. Il fait appel à la fois à une intervention de l’État congolais en interne et fait l’objet d’accords internationaux à caractère technique et diplomatique.
S’agissant des autres modules, le premier porte sur le projet WACS : la connexion du Congo au système à haut débit et au système de fibre optique international, en service depuis mai 2012. Le Congo reçoit un signal à haut débit à travers le câble international auquel sont connectés les principaux opérateurs du pays.
« Nous sommes assurés que nous allons entrer dans cette société d’information qui est aujourd’hui le moteur principal de l’émergence et du développement durable de la plupart des nations », a-t-il affirmé.
Quant au deuxième module, le déploiement terrestre de la fibre optique, notamment entre Pointe-Noire et Brazzaville, il est en voie d’achèvement. Le déploiement d’une fibre souterraine depuis la partie septentrionale du pays, Impfondo et Ouesso vers Brazzaville et Brazzaville—Pointe-Noire assurera la cohérence et la redondance.
« Ce volet peut être considéré pour l’essentiel accompli à l’instant où je parle, sauf réglage de dernière minute, et notamment la concertation interministérielle en cours sur les modalités de gestion de la fibre optique », a indiqué Thierry Moungalla. Et d’ajouter : « La gestion de la capacité en fibre optique est un métier totalement nouveau au Congo. Il n’existe pas à ce stade d’opérateurs au Congo ayant pratiqué ce métier dans notre pays. C’est donc un défi à relever, trouver les meilleurs moyens et adapter les meilleures pratiques internationales pour assurer une gestion efficace de la future capacité qui sera mise à la disposition de nos compatriotes à travers les opérateurs et fournisseurs d’accès internet. »
Les avis du comité de suivi
Les participants au comité de pilotage ont retenu que l’année 2013 a été marquée par une intense activité d’assistance technique. Le projet n’a pu être en possession de son budget qu’au mois de mars suite à la non-validation par la Banque mondiale.
Le taux de décaissement de 22% se justifie, car le projet réalise encore des assistances techniques et n’a pas encore commencé la construction des infrastructures qui peut engloutir près de 70% du budget.
Au terme du comité de pilotage, des recommandations ont été émises, dont l’intégration du Chemin de fer Congo-Océan dans le comité, la rallonge de la durée du projet CAB, ainsi que des financements additionnels.