L’inquiétude ne cesse de grandir à mesure que les jours passent. En pointe l’avenir du football congolais à l’approche du 75e Congrès de la Fédération internationale de football association (Fifa). L’ordre du jour des assises du 15 mai à Asunción au Paraguay, met le Congo dans une situation délicate.
La suspension ou la radiation d’une association membre figure en effet parmi les points qui seront débattus. Le point 4 concerne les fédérations en situation de conflit comme la nôtre dont les démarches vers la résolution de la crise ressemblent à une « voie sans issue ».
Depuis l’annonce du Bureau du Conseil de la Fifa, le Congo traine les pieds. La dernière lettre de la Fifa met en lumière toutes les difficultés rencontrées quand il s’agit de lire le droit . Sur la base des informations fournies par la Fédération congolaise de football, confirme t-elle, le Tribunal de Grande instance de Brazzaville n’a toujours pas délivré d’ordonnance de rétractation en dépit de la saisine effectuée par le Comité exécutif.
Comment espérer un meilleur résultat si l’intérêt supérieur de la nation est dominé par les désaccords qui perdurent ? Les multiples reports des audiences au tribunal nous rapprochent dangereusement de la sanction la plus sévère jamais connue dans l’histoire du football congolais. Le Congo risque une suspension allant de sept à dix ans.
Le compte à rebours étant lancé, il faut agir le plus rapidement possible. Une éventuelle décision de la Fifa pourrait nuire gravement au football congolais, hypothéquer l’avenir de la jeunesse et ternir l’image de notre pays à l’international. Car dans l’esprit de la Fifa, il n’y aura plus de recours possible quand la durée de la suspension sera prononcée.