La situation qui perdure concernant l’insalubrité dans les villes, au même titre que les érosions, les glissements de terrains et l’ensablement, devrait préoccuper les pouvoirs publics. De par leur fonction, ils sont tenus de veiller en permanence à la résolution de ces problèmes par des réponses pérennes qui facilitent l'évacuation des eaux usées et des ordures ménagères.
Les statistiques dans la plupart des villes d'Afrique subsaharienne révèlent que le taux de collecte des déchets solides urbains ne dépasse pas 60%, avec seulement de 30 à 40% de la production totale. Le sujet est donc continental mais en ce qui concerne le Congo, il serait judicieux de tenir compte de ces paramètres et envisager de nouvelles actions dans le programme qu’entend impulser le ministère chargé de l’Assainissement urbain et du développement local.
Les attentes des citoyens en matière de préservation de l’environnement devenant plus que pressantes à l’heure des changements climatiques, il est urgent de se doter de services adéquats et de systèmes d'égouts efficaces.
En vue des résultats escomptés, chacun selon son rôle et la place qu’il occupe dans son environnement immédiat est appelé à une prise de conscience pour lutter contre l’insalubrité et les érosions. A Brazzaville, par exemple, l’urbanisation accélérée est à l’origine de grands mouvements de glissement de terrains, principalement dans les quartiers périphériques.
Pour prévenir ces phénomènes, l’Etat, garant de la politique foncière, est ainsi interpellé. Quant aux populations, réduire les risques passe aussi par le respect des permis de construire. Autant dire éviter les versants, les terrains instables et les zones interdites.