Depuis plus d’un mois Brazzaville, la capitale du Congo, est affectée par des pénuries récurrentes de carburant qui font tourner la ville au ralenti et paralysent le transport des passagers et marchandises occasionnant des retards à répétition et des surcoûts inconsidérés.

L’approvisionnement des stations-services constaté il y a quelques jours devrait inviter les structures privées et publiques en charge du secteur à tirer quelques leçons salutaires. Comme tant d’autres denrées qui se raréfient dans les foyers, le manque de carburant impacte durement l’ensemble de la population, en premier lieu les automobilistes qui font les frais des vendeurs illégaux de produits pétroliers majorés et frelatés.

Certes que ceux-ci rendent en partie service, mais les produits vendus dans les coins de rues sont dangereux pour les véhicules tant on ignore à la fois comment ils sont conservés et les manipulations qui en découlent. Les conséquences du carburant actuellement vendu à la sauvette sont multiples. Elles n’affectent pas seulement les moteurs des véhicules, mais aussi la sécurité des habitants car très fortement suspecté de provoquer des incendies dans les maisons.

La sortie progressive, on l’espère durablement, de cette pénurie devrait amener à prendre des mesures, surtout à l’orée des fêtes de fin d’année. De même, elle appelle à accélérer le projet de construction de la deuxième raffinerie et avec elle l’oléoduc Pointe-Noire/ Ouesso.